La chute de Constantinople et ses récits avec trois historiens : Marie-Hélène Blanchet, Vincent Déroche et Nicolas Vatin auteurs de l'ouvrage paru chez Anacharsis Constantinople 1453, des Byzantins aux Ottomans
En 1453, la ville de Constantinople, officiellement rebaptisée Istanbul au XXe siècle, est conquise par le sultan Mehmed II. C’en est fini de l’Empire chrétien d’Orient, Constantinople sera désormais le fleuron d’un empire musulman.
1453, la chute de Constantinople
Un documentaire de Anaïs Kien et Françoise Camar
C’en est fini de l’Empire chrétien d’Orient, Constantinople sera désormais le fleuron d’un empire musulman. Depuis 4 siècles les Eglises d’Orient et d’Occident se sont éloignées, les controverses théologiques et les conflits d’autorité ont eu raison de l’unité chrétienne.
En 1453, à Constantinople, on trouve des chrétiens de tradition orientale, des Latins venus majoritairement d’Italie et reconnaissant l’autorité du pape et de Rome, mais on y trouve aussi des juifs, des musulmans, des Grecs, des Slaves, des Turcs, une société profondément cosmopolite installée entre la Mer Noire et la mer Egée.
1453 trône au rang de mythe dans la culture catholique, une des dates importantes de la chronologie historique scolaire. Elle rappelle l’existence de Byzance, empire oublié, au temps où la chrétienté bicéphale se partageait de part et d’autres de la Meditterranée, entre Rome et Constantinople. Le passé flamboyant de Byzance raconte un temps où le christianisme prétendait encore régir le monde entier. Si sa capitale change de mains, elle n’en perd pas pour autant son aura de berceau de la chrétienté et du monde occidental.
Mais en 1453 Byzance se résume à sa cité légendaire et à son arrière pays, et Mehmed II, un jeune sultan ottoman, va bouleverser le partage spirituel et politique du monde connu.
Extraits de textes : Doukas, historien byzantin et Tursun Bey, historien ottoman