On a longtemps considéré, et certains considèrent encore, que l’histoire est une discipline d’apprentissage de la fatalité, orientant les destins individuels vers une pente inexorable, celle que nous assigne le passé dès lors qu’on obéit à la tyrannie des origines. Mais l’histoire nous enseigne moins à nous enfermer dans le passé qu’à ouvrir l’avenir, c’est-à-dire à trouver, dans l’épaisseur du temps, des promesses non tenues, des potentialités inabouties – bref, des futurs non advenus. L’histoire à venir saura indiscipliner le temps, pour adresser à chacun d’entre nous une leçon d’émancipation critique.

Conférence inaugurale du festival L'histoire à venir, édition 2017.

Texte à retrouver dans l'ouvrage L'histoire à venir, avec une deuxième conférence de François Hartog, "L’histoire à venir ?"
L'histoire à venir

Voici exactement ce que fait Cola di Rienzo, dans le récit de l’Anonimo romano : il relève les traces du passé, mais il les relève au sens propre, pour les hisser à hauteur de l’avenir qu’elles lui inspirent.
Chronique. Rome, le temps, le monde et la révolte de Cola di Rienzo, de L’Anonyme romain
Traduit du dialecte romain par Jacqueline Malherbe-Galy et Jean-Luc Nardone.
Introduction de Patrick Boucheron.
Chronique, de l'Anonyme romain

Prise de son et mixage : Radio radio