Anacharsis - vu de l'extérieur

Anacharsis - vu de l'extérieur

Toutes les émissions avec des auteurs et autrices publiés chez Anacharsis

Éditions Anacharsis

Vous trouverez ici le flux des émissions de radio, podcasts indépendants ou conférences enregistrées avec nos auteurs et autrices. Nous publions des ouvrages qui rendent compte des rencontres entre cultures dans quatre collections : "Essais", "Fictions", "Famagouste" et "Les ethnographiques". Il peut s’agir de textes écrits au fil du temps, de récits de voyages – authentiques ou étranges –, de témoignages, mais aussi d’essais dont le dénominateur commun est de mettre le lecteur en présence d’un questionnement sur l’altérité.

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Naufragés - Les inventions du politique : narration et expérience (Collège de France)

Patrick Boucheron se livre à l'analyse intensive du naufrage de la nef vénitienne de Pietro Querini en 1435, dont le dossier documentaire a été édité et traduit par Claire Judde de Larivière (Naufragés, Toulouse, Anacharsis, 2005, rééditions en poche collection Griffe 2022).
Naufragés

Après avoir débrouillé son intrigue narrative et exposé les enjeux propres à sa conservation documentaire, on s’attache à montrer que le naufrage met à l’épreuve la communauté politique des marins, qui réagissent « à la vénitienne », discourant, délibérant, votant et tirant au sort pour décider qui pourra être sauvés, certains devant rejoindre la chaloupe, les autres l’esquif. Cette fable de l’inégalité met également en jeu la question de l’altérité, puisque les naufragés sont confrontés dans le grand Nord de l’hiver boréal à une société d’abondance qu’ils identifient comme honnête et pure. Leur retour à Venise permet de poser une fois encore la question de l’accentuation italienne : pourquoi l’Italie médiévale est-elle si riche d’expériences politiques et de récits ?
Sommaire

  • Une histoire de naufrage : la nef Querina en 1432 (Claire Judde de Larivière, Naufragés, 2005)
    • Qui raconte cette histoire ? Le récit de Pietro Querini, celui de Nicolò de Michiel et Cristoforo Fioravante
    • Les Navigationi e viaggi de Giovanni Battista Ramusio, ou le savoir-pouvoir de la géographie (Fiona Lejosne)
    • Querini et les mangeurs de morue : la force du faux
    • « Les petits faits vrais ne sont pas des débris de la vie, mais des signes, des emblèmes, des appels » (Maurice Merleau-Ponty, « Sur les faits divers », 1954)
    • « Compilation faite par Antonio, fils de Corado de Cardini de Florence, le 14 décembre, à partir du rapport de ser Cristoforo, homme du conseil, et de ser Nicolò de Michiel, écrivain de bord de la malheureuse coque Querina… » : la parole des survivants a-t-elle été sollicitée ?
    • Jonas, Paul, Ulysse : on n’échoue jamais seul
    • Naufrage avec spectateurs de Hans Blumenberg : la politique est un art de la survie
    • Navem pro republicam : ce qui sombre avec le navire, c’est la forme commune du gouvernement
    • Les ingouvernables : « En dernier recours, nous décidâmes de couper ce qui constituait la couronne, l’honneur et l’ardeur de la nef vaincue »
    • Pour saluer Jean Delumeau : la peur de la mer, ou la cité assiégée
    • Je pleure, nous sombrons : un écart dans la narration entre deux récits
    • Le regimen de Pietro Querini : « je m’adressai à eux en usant de mots justes »
    • Fonds publics et for privé : l’introspection dans les Relationi des ambassadeurs vénitiens
    • Novità, narration et expérience (Joël Blanchard, Giovanni Ciappelli et Matthieu Scherman éd., La Correspondance de Girolamo Zorzi. Ambassadeur vénitien en France (1485-1488), 2020)
    • « Nous décidâmes par un vote à main levée que si Dieu voulait apaiser la colère de la mer et du vent, nous embarquerions sur la chaloupe et l’esquif »
    • La chaloupe ou l’esquif ? Une décision à la vénitienne
    • Discours, délibération, vote et tirage au sort : la culture embarquée de l’équipage
    • « Cet avis ne fut toutefois pas suivi, car quarante-cinq hommes choisirent l’esquif qui ne pouvait en embarquer que trente » : concordance et discordance des récits
    • Vox populi vox Dei ? La raison du plus grand nombre
    • Une expérience éminemment politique (Yves Sintomer et Claire Judde de Larivière)
    • « Une faim bestiale et enragée » : d’autres radeaux de la Méduse
    • Au nord de la Norvège, l’archipel des Rofoten et l’île de Røst
    • « Supprimer les motifs de discorde » : partager le marsouin échoué
    • Culo mundi ? La désorientation et l’hospitalité des schiavoni de l’hiver boréal (Frédérique Laget)
    • « Nous naviguâmes entre des îles, empruntant de nombreux canaux » : quand le Vénitien retrouve sa terra
    • Une société d’abondance honnête et pure
    • Histoire émotive de la blancheur (Anne Lafont)
    • « En vérité nous pouvons dire que du 3 février jusqu’au mois de mai 1432 nous avons demeuré dans le premier cercle du paradis, loin de la confusion et de l’opprobre des mœurs italiennes »
    • Un épilogue vénitien : qui sont les onze survivants ?
    • La chaloupe et l’esquif, ou la fable de l’inégalité
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Aventures dans les Caraïbes - Autant en emporte l'histoire (France Inter)

L'émission évoque Henry Pitman, un anglais condamné et exilé pour rébellion en 1685 et qui vécut comme Robinson Crusoë. Une fiction écrite par Christine Spianti et réalisée par Cédric Aussir. L'invité de Stéphanie Duncan est Baudouin Millet, qui a dirigé la nouvelle édition du texte de Daniel Defoe en Pléiade.

Aventures dans les Caraïbes
Aventures dans les Caraïbes, de Henry Pitman, paru aux Éditions Anacharsis, traduit et présenté par Sophie Jorrand.

Henry Pitman est un anglais condamné pour rébellion en 1685 à l'exil et à l'esclavage dans les Caraïbes. C'est sans compter son extraordinaire joie de vivre, sa soif de justice et de liberté qui le conduisent à voler une chaloupe avec quelques compagnons d’infortune, prendre la mer pour une destination inconnue. Son destin était de mourir d’épuisement dans les plantations de canne à sucre de la Barbade, une colonie anglaise où seule régnait la loi du plus fort.
Mais mieux vaut mourir libre que de survivre en esclave !
Échappant de peu à une tempête, la chaloupe échouera sur une île perdue écrasée par le soleil, Saltatudos, où ces Anglais dits civilisés, luttant contre le désespoir, apprendront à survivre dans la nature la plus sauvage, au milieu des oiseaux et des tortues de mer. Ils feront aussi la rencontre de l’Autre, un Indien providentiel, préfiguration du bon sauvage de Rousseau, mais surtout du Vendredi de Robinson Crusoé.
Car, sans nul doute, le récit de Pitman inspirera Daniel Defoe dans l’écriture quelques années plus tard de son célèbre roman d’aventures. Les deux hommes qui vivaient à Londres près de la cathédrale St Paul, se sont peut-être même rencontrés.
L'invité

La fiction

Les aventures de Henry Pitman, le premier Robinson Crusoé, une fiction radiophonique de Christine Spianti, réalisée par Cédric Aussir.

Avec les voix de :
Henry Pitman : Antoine Joly
John Wicker : Julien Campani
Zeemba Gomes : Jade Herbulot
Robert Bishop : Christophe d'Esposti
Thomas Austin : Solal Perret-Forte
L’Indien Arawak : Clément Lagouarde
Jan Willems : Theo Comby-Lemaitre

Ainsi que l'équipe de réalisation :
Bruitages : Bertrand Amiel
Prise de son, montage et mixage : Manu Couturier et Etienne Colin
Assistante à la réalisation : Claire Chaineaux
Réalisation : Cédric Aussir

La musique
Autant en emporte l'histoire, votre émission des fictions de France Inter, possède son générique original, composé par le musicien Clément Ducol.
Leonard Cohen - Happens to the heart

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Les Perses - Pierre Judet de la Combe (Librairie Mollat)

Pierre Judet de la Combe et Myrto Gondicas racontent Les Perses, pièce d'Eschyle qu'ils viennent de traduire et de présenter aux éditions Anacharsis.

Les Perses

Dans le palais du roi de Perse arrivent les nouvelles désastreuses de la bataille navale de Salamine, où l’immense armée de l’Empire a été massacrée par les Grecs. Le retour du Grand Roi Xerxès sera celui d’un vaincu pathétique.
Avec Les Perses, Eschyle réalise un tour de force qui associe les fureurs de la guerre, l’accablement irrémédiable des survivants, l’effroi de ceux de l’arrière et l’angoisse qu’inspire aux vainqueurs le sort funeste des vaincus, liant les uns aux autres dans les entraves d’un destin partagé.

Cette nouvelle traduction commentée des Perses s’emploie à restituer toute l’épaisseur littéraire, politique et philosophique de la plus célèbre des tragédies d’Eschyle.

Pierre Judet de La Combe est helléniste et directeur d’études à l’EHESS. Il a récemment publié un Homère (2017) et prépare une traduction nouvelle de l’Iliade.
Myrto Gondicas est traductrice. Elle a notamment coordonné un Panorama des écritures théâtrales de la Grèce contemporaine (2015).

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Dans l'Empire mongol (Fréquence médiévale)

Fréquence médiévale part sur les traces de l'Empire mongol et des voyageurs occidentaux qui l'ont côtoyé. Marco Polo, le plus connu d'entre eux, éclipse tellement les autres qu'on oublie qu'il a été précédé par plusieurs grands voyageurs. Parmi eux, Jean de Plancarpin, un franciscain, véritable mélange entre Guillaume de Baskerville et de James Bond, qui est allé au cœur de l'Empire mongol et qui nous a laissé de son voyage une longue chronique publiée aujourd'hui par les éditions Anacharsis.

Pour en savoir plus sur ce personnage haut en couleur, nous avons le plaisir de recevoir Thomas Tanase, ancien membre de l'École française de Rome, qui a rédigé une longue et instructive introduction au texte de Jean de Plancarpin.

Dans l'Empire mongol
Textes rassemblés, présentés et traduits du latin par Thomas Tanase

Fréquence médiévale, c'est la chaîne du podcast "Fréquence médiévale" consacré à la vulgarisation de l'histoire, de la littérature et de l'archéologie du Moyen âge. De tous les Moyens âges même, qu'ils soient classique, occidental, extra-européens ou bien imaginaire, comme celui de la fantasy.

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Écrire l’histoire des futurs du passé - conférence inaugurale de Patrick Boucheron (Lhistoire à venir)

On a longtemps considéré, et certains considèrent encore, que l’histoire est une discipline d’apprentissage de la fatalité, orientant les destins individuels vers une pente inexorable, celle que nous assigne le passé dès lors qu’on obéit à la tyrannie des origines. Mais l’histoire nous enseigne moins à nous enfermer dans le passé qu’à ouvrir l’avenir, c’est-à-dire à trouver, dans l’épaisseur du temps, des promesses non tenues, des potentialités inabouties – bref, des futurs non advenus. L’histoire à venir saura indiscipliner le temps, pour adresser à chacun d’entre nous une leçon d’émancipation critique.

Conférence inaugurale du festival L'histoire à venir, édition 2017.

Texte à retrouver dans l'ouvrage L'histoire à venir, avec une deuxième conférence de François Hartog, "L’histoire à venir ?"
L'histoire à venir

Voici exactement ce que fait Cola di Rienzo, dans le récit de l’Anonimo romano : il relève les traces du passé, mais il les relève au sens propre, pour les hisser à hauteur de l’avenir qu’elles lui inspirent.
Chronique. Rome, le temps, le monde et la révolte de Cola di Rienzo, de L’Anonyme romain
Traduit du dialecte romain par Jacqueline Malherbe-Galy et Jean-Luc Nardone.
Introduction de Patrick Boucheron.
Chronique, de l'Anonyme romain

Prise de son et mixage : Radio radio